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La Fagne de Polleur est située entre la Baraque Michel et le Mont Rigi et s’étend sur 54 hectares. Depuis 1984, elle fait partie de la réserve naturelle. Des recherches scientifiques y sont menées, grâce notamment à une station météorologique, mais la fonction didactique du site est aussi importante.
En avril, la jonquille y apparaît, de même que la trientale, espèce emblématique des Hautes Fagnes. De nombreux oiseaux comme le gobemouche noir et le bouvreuil y ont élu domicile. Les Hautes Fagnes constituent aussi le dernier refuge du tétras lyre en Belgique.
Le sentier didactique est facile à traverser et jalonné de panneaux d’information. Il est presque entièrement constitué de caillebotis. On peut découvrir le long de son parcours des restants d’exploitations de tourbe. La vallée du Polleur contiguë est d’une réelle beauté. Sur 800 mètres, en rive gauche de la petite rivière, s’élève l’escarpement abrupt du Beaulou. Depuis le sentier, on découvre ici une vue remarquable sur les fagnes.
Le Haut Plateau fagnard est situé au sommet d’une série de crêtes vallonnées, dont le plus haut point s’élève à près de 700 m à Botrange. Ici se déploient des fagnes étendues, alternant avec des landes à bruyère sèches comprenant myrtilles et airelles et entourés de grands massifs d’épicéas et ici et là de petits bois de feuillus. Les petits ruisseaux qui sourdent dans la fagne se fraient un chemin à travers les blocs de quartzite.
Les sphaignes croissent sous un climat humide et froid et sur un sol pauvre et imperméable. La tourbière se développe dans nos régions depuis plis de 7000 ans. De nombreuses plantes y poussent parmi lesquelles la narthécie des marais, la bruyère, la canneberge, l’andromède, le rossolis, la gentiane pneumonanthe et la linaigrette vaginée. L’association « Les Amis de la Fagne » ne ménage pas ses efforts pour préserver les fagnes dans toute leur splendeur.
Le Polleur prend sa source tout près du Mont Rigi. Géologiquement, la vallée est remarquable par son asymétrie bien apparente. Le versant gauche est plutôt pentu tandis que le versant droit se trouve au même niveau que le cours d’eau. L’explication devrait être trouvée dans la dernière période glaciaire, dominée par les vents du secteur nord-ouest. Ceux-ci amenèrent de la neige qui en fondant se chargea de boue et de roche et aplanit la région. L’érosion ultérieure de la rive gauche orientée au sud-est la rendit davantage raide.
Aucun poisson ne peut vivre dans les eaux acides du Polleur et peu de plantes y ont élu domicile. L’aulne noir et la fougère aigle apprécient cependant les milieux humides. Ici et là poussent encore des myrtilles mais les mousses se taillent la part du lion.
La grue cendrée est un grand échassier doté d’un long cou. Au contraire du héron cendré qui lui ressemble tout en n’appartenant pas à la même famille, la grue cendrée vole le cou tendu, non replié.
Elle ne niche pas dans nos régions. Leur rituel de parade élaboré et bruyant, consiste à évoluer rapidement en effectuant des sauts les ailes déployées. Cette période est particulièrement bruyante et résonne de coups de trompette incessants.
Les grues cendrées constituent des couples unis pour la vie. Elles apprécient la compagnie et peuvent constituer de grandes troupes volant en formations en V ou en files obliques.
En mars et en avril et de fin octobre à décembre, elles migrent par l’est de la Belgique. Suite à la diminution du nombre des zones humides, la population de grues cendrées en Europe a fortement diminué, entraînant aussi une baisse du nombre des migrateurs.
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